#31: Réflexions sur les coûts de non-qualité
Connaître les coûts de non-qualité aide à légitimer la démarche qualité. Oui, mais leur véritable intéret n'est pas celui que tu crois.
Salut à toi,
bienvenue à ce 31ème Rendez-vous Qualité, nous sommes désormais 3129! 🤩
Je remercie le sponsor de cette édition qui permet de garder la newsletter gratuite pour les lecteurs:
La sous-qualité, comme la sur-qualité, est coûteuse…
Comment contrôler efficacement vos lots fournisseurs ?
Comment garantir le niveau de qualité attendu sans contrôler toutes les pièces de vos lots entrants ?
Nous développons un logiciel basé sur l’échantillonnage pour accepter ou refuser vos lots fournisseurs en fonction de vos NQA.
Si ce n’est pas déjà le cas, voici comment je peux t’aider:
Mission Qualité: le programme de formation pour t’améliorer et t’épanouir dans la fonction qualité/QSE. (Clôture des pré-inscriptions le 17/03!)
Le Village QSE: la communauté pour échanger et te sentir moins seul.
Conseil en ligne: l’accompagnement individuel sur tes problématiques.
Audit Réussi!: apprend à mieux préparer tes audits de certification ISO.
(50% offerts pour les lecteurs de la newsletter avec ce lien! 🎁)Memes QSE: télécharge tous mes memes en format modifiable.
Le sponsoring: promeut ton entreprise auprès des lecteurs du Rendez-vous Qualité.
Allez hop, c’est parti!
Temps de lecture : 6 minutes
Au sommaire:
Mon actualité
Réflexions sur les coûts de non-qualité
Mon actualité
La grosse actu du moment, c’est Mission Qualité bien sûr. Ma formation phare pour aider les responsables qualité / QSE à s’améliorer ET à retrouver plus de sérénité et d’optimisme, dont la prochaine session aura lieu de 13 mai au 5 juillet prochains.
J’ai fait un wébinaire Live cette semaine pour la présenter. J’en suis assez fier et c’est un beau succès avec 250 participants! Si tu l’as râté tu peux le revoir ici.
Tu y découvriras la genèse de la formation, les bénéfices que tu peux en attendre, son format, son contenu, les modalités et les tarifs pour y accéder en financement personnel ou par ton entreprise.
Les pré-inscriptions se terminent ce dimanche 17/03, donc si ça t’intéresse, ne tarde pas. 😉
(Promis, après j’arrête d’en parler! 😅)
Réflexions sur les coûts de non-qualité
Ah les fameux coûts de non-qualité… Une étude AFNOR de 2023 nous informe des pratiques autour de ce sujet en entreprises. Aujourd’hui je te fais part de ma perception de cet indicateur et surtout de son réel intérêt de mon point de vue.
Calculer les couts de non-qualité est utile, mais difficile
Bref rappel pour commencer si les coûts de non-qualité ce n’est pas très clair pour toi.
Ils font partie de ce qu’on appelle le coût d’obtention de la qualité, qui est la somme des coûts de la qualité (ce qu’on dépense dans l’objectif de faire de la qualité) et des coûts de la non-qualité (ce qu’on dépense en conséquence de la non-qualité).
Pour en savoir plus je te recommande de lire cet article détaillé écrit par ton serviteur.
La difficulté, selon moi, dans le calcul des coûts de non-qualité est double:
savoir quoi calculer: valeur des rebuts, produits entrants, coûts de production, main d’oeuvre, transport supplémentaire, perte d’image, temps de traitement, perte de clientèle… On retient quoi?
calculer de manière efficiente, autrement dit faire en sorte que le calcul ne deviennent pas un coût en lui-même (tiens jette à oeil à CT Infodream mon sponsor du jour, qui pourra t’aider pour certains calculs).
Par exemple: prendre en compte les coûts de rebuts et les calculer de manière efficiente, ça va, pour peu que tu aies un outil de suivi de la production, voir un ERP.
Par contre, mesurer le temps de traitement, c’est autre chose. Faire le tour de l’ensemble des acteurs impliqués est complexe. On pense logiqueement au personnel qualité, mais ça ne s’arrête pas là. As-tu pensé au temps de manutention pour relancer la production? Est-il systématique d’ailleurs? Bref, très difficile d’être efficient sur cette composante des coûts de non-qualité.
Je ne parle même pas de la mesure de la perte d’image dans le cas des réclamations…
Des chiffres toujours inférieurs à la réalité
Les composantes “faciles” à prendre en considération et à évaluer permettent d’avoir une idée de ce que représentent ces coûts, un ordre de grandeur, plus ou moins juste.
On pourra s’appuyer dessus pour légitimer l’addition de ressources ou un investissement. Donc oui ils présentent une utilité.
Mais à partir du moment où on choisit de ne pas prendre en compte 100% des impacts de la non qualité, une conséquence inévitable apparaît: les valeurs annoncées seront toujours en-dessous de la réalité, sans qu’on ne sache réellement de combien.
Le vrai intéret c’est l’action qu’ils déclenchent
Pour les raisons que je viens d’évoquer, ma position personnelle est la suiante: le véritable intérêt de mesurer les coûts de la non-qualité, ce n’est pas les valeurs obtenues. Ce sont les autres informations qu’ils nous enseigenent.
Quelle équipe génère le plus de coûts de non-qualité? Quelle famille de produits? Quel poste de la ligne de production? Quel type de non-conformité ou de défaut?
Quand tu analyses les données que tu as obtenues, tu peux catégoriser, classer et hop, on retrouve ce cher bon vieux Pareto: certaines catégories sont génératrices de plus de coûts que les autres.
Pourquoi ces informations sont utiles? Parce que maintenant tu sais où agir pour réduire tes coûts! Tu connais les problèmes les plus impactant et c’est là que tu vas concentrer ton énergie et celle de tes collègues (ça devrait te rappeler la différenciation du traitement des non-conformités dont j’ai parlé dans cet article).
Et ensuite? On continue de mesurer les coûts de non-qualité dans le temps, ce qui va permettre de suivre leur évolution, catégorie par catégorie, et de savoir si oui les actions de réduction menées sont efficaces, ou si non, elles n’ont pas porté leurs fruits.
Finalement les deux intérets que je t’invite à retenir dans ces calculs sont ceux-ci: informer pour orienter l’action d’amélioration et mesurer les tendances d’évolution dans le temps. Cela te sera plus utile que de vouloir des valeurs justes de la non-qualité, que de toute façon tu n’obtiendras pas.
On s’arrête là pour aujourd’hui!
A la prochaine,
Benoit
PS: si tu connais quelqu’un qui apprécierait de me lire, fais lui suivre ce mail. 😉